Immeuble en péril : Définition et procédure

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Un immeuble en péril représente un danger imminent pour la sécurité des occupants et des personnes à proximité. Cet article décrypte les aspects essentiels de l'assurance d'un immeuble en péril, vous éclairant sur les démarches à suivre et les garanties offertes.

Qu'est-ce qu'un immeuble en péril ?

Un immeuble en péril se définit légalement comme un bâtiment présentant un danger imminent pour la sécurité des occupants et des tiers.

Il existe différents types de périls, classés selon leur degré d'urgence :

Péril imminent

Le danger est grave et nécessite une intervention immédiate pour garantir la sécurité des personnes. Cela peut impliquer une évacuation d'urgence de l'immeuble.

Péril non imminent

Le danger est avéré mais ne nécessite pas une intervention immédiate. Toutefois, des travaux de réparation doivent être engagés dans un délai imparti pour éviter une aggravation de la situation.

Procédure de mise en péril

Lorsqu'un risque est identifié sur un immeuble, le maire, disposant du pouvoir de police, peut déclencher une procédure de mise en péril. Cette procédure se déroule en plusieurs étapes :

Constat du danger

Le maire, informé par un expert ou sur la base de signalements, mandate un diagnostic technique du bâtiment pour évaluer l'ampleur du danger.

Arrêté de péril

Si le diagnostic confirme l'existence d'un péril, le maire prend un arrêté de péril. Cet arrêté précise la nature du danger, le type de péril (imminent, non imminent, danger grave) et les mesures conservatoires à mettre en œuvre.

Mesures conservatoires

Ces mesures visent à limiter les risques et peuvent inclure l'évacuation partielle ou totale de l'immeuble, la pose d'étais pour soutenir la structure, ou la fermeture d'accès à certaines zones.

Délais de mise en conformité

L'arrêté de péril fixe un délai aux propriétaires pour réaliser les travaux de réparation nécessaires afin de lever le péril.

Sanctions

En cas de non-respect des délais et des mesures conservatoires, le maire peut imposer des astreintes financières aux propriétaires ou engager des travaux d'office à leur charge.

Franchise et conditions d'indemnisation

Principe de la franchise

Lors d'un sinistre lié à un immeuble en péril, la franchise s'applique.  La franchise est une somme prévue par votre contrat d'assurance qui reste à votre charge avant que l'assureur ne commence à vous indemniser. Il existe deux types de franchises :

Franchise légale

C'est une franchise obligatoire pour les catastrophes naturelles. Son montant est fixé par arrêté ministériel et varie selon la nature de la catastrophe.

Franchise contractuelle

C'est une franchise définie librement par votre assureur dans le cadre de votre contrat d'assurance multirisque immeuble. Son montant peut varier en fonction des garanties souscrites et du niveau de risque de votre immeuble.

Le calcul de la franchise est simple : on soustrait le montant de la franchise au montant total des dommages pris en charge par l'assurance. Par exemple, si le montant des réparations s'élève à 10 000 € et que votre franchise est de 1 500 €, l'assurance vous indemnisera à hauteur de 8 500 €.

Conditions d'indemnisation

Pour bénéficier de l'indemnisation de votre assurance en cas d'immeuble en péril, il est essentiel de respecter certaines conditions :

Production des pièces justificatives

Vous devrez fournir à votre assureur un certain nombre de documents pour justifier le sinistre, tels que l'arrêté de péril pris par le maire, les devis et factures des travaux de réparation, et tout autre document attestant des dommages subis.

Expertise du bâtiment

L'assureur peut mandater un expert pour évaluer l'étendue des dommages et déterminer les causes du péril.  Il est important de coopérer avec l'expert pour faciliter le traitement de votre dossier.

En respectant ces conditions, vous mettez toutes les chances de votre côté pour obtenir une indemnisation rapide et efficace de la part de votre assurance.

Les différents types d'immeubles en péril

Outre la classification par degré d'urgence (péril imminent, non imminent, danger grave), il existe différentes catégories d'immeubles en péril en fonction de leur nature et de leur usage :

Immeubles d'habitation

Ce sont les immeubles les plus courants concernés par le péril, que ce soit des maisons individuelles, des immeubles collectifs ou des copropriétés. Les causes de péril peuvent être multiples : défaut de structure, vétusté, malfaçons, catastrophes naturelles, etc.

Bâtiments publics

Ecoles, hôpitaux, administrations, etc., les bâtiments publics doivent répondre à des normes de sécurité strictes pour garantir la protection des occupants. Un immeuble public en péril peut avoir des conséquences graves en terme de sécurité publique et de continuité des services.

Monuments historiques

Ces bâtiment, souvent fragiles de par leur ancienneté et leur architecture, nécessitent un entretien particulier et une surveillance accrue pour prévenir les risques de péril. La restauration d'un monument historique en péril peut s'avérer complexe et coûteuse.

Il est important de se référer aux conditions spécifiques de votre contrat pour connaître les garanties et exclusions applicables à votre situation.

Les responsabilités en cas d'immeuble en péril

En cas d'immeuble en péril, plusieurs acteurs peuvent être tenus responsables :

Les propriétaires

Ils ont l'obligation d'entretenir leur bien et de prendre les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des occupants et des tiers. En cas de défaillance, ils peuvent être poursuivis pour défaut d'entretien ou mise en danger de la vie d'autrui.

Les copropriétaires

Dans le cas d'une copropriété, l'assemblée générale des copropriétaires est responsable de la gestion et de l'entretien des parties communes de l'immeuble. Les copropriétaires individuels peuvent également être tenus responsables des dommages causés par leurs parties privatives.

Les locataires

Ils ont l'obligation de jouir paisiblement du logement et de ne pas causer de dommages à l'immeuble. En cas de négligence ou de dégradations, ils peuvent être poursuivis par le propriétaire ou le syndic de copropriété.

Les constructeurs

En cas de malfaçons ou de vices de construction, la responsabilité des constructeurs peut être engagée pendant une période de dix ans après la réception des travaux.

Les diagnostiqueurs immobiliers

Si un diagnostic immobilier n'a pas détecté un péril existant, sa responsabilité peut être engagée en cas de sinistre.

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