Pour bien préparer sa retraite et compenser une perte de revenu, mieux vaut se constituer un capital le plus tôt possible. Dans l’univers des solutions d’épargne retraite, deux produits se démarquent : l'Assurance-vie et le Plan Épargne Retraite (PER). Quelles sont les similitudes et les différences de ces deux instruments financiers en matière de placement, fiscalité et disponibilité ? Explications.
Assurance vie ou Plan Epargne Retraite (PER) : quel choix pour votre retraite ?
Table des matières
Les contrats d’assurance vie et de PER partagent plusieurs points communs. En effet, ils vous permettront tous deux d’investir vos économies et de les faire fructifier sur le long terme. Le principe est simple : sur chacun de ces supports, après un versement initial minimum (1), vous êtes libre de faire d’autres versements complémentaires à votre guise. Sur le PER comme sur l’assurance vie, et selon les options de votre contrat, votre argent peut être investi de façons variées, allant des produits financiers aux investissements immobiliers, en passant par le fonds en euros pour sécuriser votre épargne. Les fonds euro CORUM Euro (pour le PER) et CORUM EuroLife (produit CORUM Life) garantissent le capital jusqu'à 25 % de l'investissement net de frais. De plus, les deux contrats permettent de désigner des bénéficiaires qui recevront l’épargne accumulée en cas de décès.
Assurance vie : un placement holistique / PER : une spécialisation retraite
Malgré leurs points communs, chaque produit a ses spécificités. L’assurance vie est une enveloppe financière polyvalente, sans objectif précis, alors que le PER est dédié exclusivement à la préparation de la retraite. Or, cette différence fondamentale entraîne d’autres distinctions notables...
L’épargne investie dans un PER est bloquée jusqu’à la retraite, sauf dans certains cas de déblocage anticipé, comme les accidents de la vie ou l’achat de la résidence principale. En revanche, les capitaux placés en assurance vie restent disponibles en permanence. Or, bien qu'il soit conseillé de conserver son contrat d'assurance vie au moins huit ans pour bénéficier d’une fiscalité spécifique, cette souplesse peut être appréciable, notamment pour les épargnants qui pourraient avoir besoin de liquidités à court terme.
Fiscalité : des stratégies différentes
Le PER offre un avantage fiscal dès les versements : les sommes déposées peuvent être déduites du revenu imposable, dans certaines limites. L’économie d’impôt qui en résulte dépend alors de votre taux marginal d’imposition (TMI) au moment des versements. Plus votre TMI est élevé, plus l’économie d’impôt est importante. Par exemple, un versement de 5 000 euros dans un PER avec un TMI de 30 % permet d’économiser 1 500 euros d’impôt.
Cependant, au moment de la retraite, les sommes retirées du PER sont imposées, que vous optiez pour un retrait en capital, en une rente viagère, ou une combinaison des deux (2). Cette imposition au retrait sert à équilibrer l’avantage fiscal obtenu à l’entrée.
A noter : il est possible de choisir de ne pas déduire les versements à l’entrée du PER pour bénéficier d’une fiscalité avantageuse à la sortie. Cela peut être particulièrement intéressant si vous prévoyez une diminution de votre TMI après le départ à la retraite, comme c’est souvent le cas.
L’assurance vie, de son côté, propose une fiscalité spécifique après huit ans de détention (réduction du taux d’imposition des plus-values + abattement). Les gains sont alors partiellement exonérés d’impôt, ce qui encourage les épargnants à laisser leur argent fructifier sur le long terme.
Flexibilité et disponibilité des fonds
L’un des atouts majeurs de l’assurance vie est la disponibilité permanente des fonds. Contrairement à une idée reçue, il est possible de retirer de l’argent d’un contrat d’assurance vie à tout moment. Cependant, pour bénéficier pleinement de ses avantages fiscaux, il est recommandé de conserver le contrat pendant au moins huit ans. Cette souplesse est donc un avantage pour les épargnants souhaitant préserver un accès aisé à leur épargne.
En comparaison, le PER est plus rigide. Les fonds y sont bloqués jusqu’à la retraite, sauf certaines exceptions prévues par la loi. Pourquoi cette contrainte ? Pour garantir la constitution d’une épargne réellement utilisée pour la retraite, et non pour des dépenses courantes.